Mixité, égalité et réussite

 

Dans les années 1970, les filles ont commencé à avoir de meilleurs parcours scolaires que les garçons (meilleures notes, moins de redoublements, plus de diplômées que de diplômés...).

 

La mixité est-elle avantageuse pour les filles et pour les garçons ?

> La  mixité a posé problème dès qu’elle a menacé l’apprentissage des garçons et qu’il a été mis en évidence que les garçons étaient moins bons que les filles à l’école. A partir de ce moment, la question d'avoir des classes non-mixtes s’est à nouveau posée.

 

  • D'un coté, les masculinistes, s'appuyant sur une lecture erronée et simpliste des statistiques, mettent en avant le fait que la mixité place les garçons dans une situation d'échec scolaire, avec pour conséquence, des répercussions sur leur construction identitaire, les amenant à adopter des comportements plus "virils" afin de compenser cette situation d'échec. Pour eux, la mixité agit comme une caisse de résonance : mettre dans une même classe filles et garçons ne ferait qu'accroître le recours aux stéréotypes et aux comportements sexués, qui peuvent exacerber les rapports entre les sexes et donc générer des attitudes violentes.
  • Paradoxalement, les féministes dénoncent la même dérive mais au détriment des filles, mettant en évidence le traitement différent des élèves (copies notées différemment selon le sexe de l'élève, remarques et questionnements différenciés) et surtout l'orientation sexuée des parcours scolaires et professionnels. Malgré la mixité, la sexuation du regard enseignant et l'étiquetage des disciplines littéraires comme féminines et des matières scientifiques comme masculines sont à l'origine du phénomène de la "menace du stéréotype", faisant se conformer les filles à ces clichés et les rendant actifs (parce que les filles sont censées être moins bonnes en mathématiques et qu'elles ont intériorisé ce cliché, elles obtiennent de moins bons résultats). 

 

Malgré tout, la mixité est un acquis sur lequel on ne reviendra pas. Il est donc nécessaire de sensibiliser les acteurs et les actrices du monde de l'éducation (petite enfance, école primaire, secondaire...) à la question du genre, pour développer une pédagogie égalitaire, non sexiste, qui apaisera les relations filles-garçons. Les formations des enseignant-e-s couvrent cependant peu, voire pas du tout, la question du genre car il ne s'agit pas d'une priorité politique, et les membres du corps enseignant pensent souvent, en toute bonne foi, agir déjà de manière égalitaire envers les élèves. 

 

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