Pourquoi parler spécifiquement des violences faites aux femmes ?
Si hommes et femmes peuvent être victimes de violences, les différentes études réalisées nous montrent que les violences à l’égard des hommes sont principalement le fait d’autres hommes, généralement de personnes inconnues, tandis que les violences à l’égard des femmes sont principalement le fait de personnes de leur entourage, majoritairement masculines.
Les violences à l’égard des femmes prennent différentes formes qui leur sont particulièrement imposées parce qu’elles sont des femmes : sexisme, harcèlement dans l’espace public, harcèlement sexuel au travail, violences sexuelles, violences conjugales,…
Certaines violences faites aux femmes sont banalisées : blagues dévalorisantes sur les femmes, sifflement dans la rue, … d’autres sont présentées comme des accidents de parcours individuels, telles que la violence conjugale, etc. Cette banalisation des violences à l’égard des femmes, qui consiste à considérer que la violence fait partie de la vie et qu’il ne faut pas s’en plaindre, notamment par crainte d’affronter un jugement négatif de la part des proches et de l’entourage, a un impact sur le bien-être psychologique des victimes de violences et légitimise une forme de mépris envers les femmes et le fait qu’il est « normal » que les femmes et les filles ne sont pas en sécurité dans notre société.