Genre et carrière académique
Alors que les filles sont majoritaires et plus méritantes dans les études supérieures (environ 54% de filles), les freins et discriminations qu’elles subissent une fois engagées sur le chemin des doctorats les relèguent au bas de l’échelle, leurs homologues masculins étant largement privilégiés dans les gradations et nominations aux postes les plus confortables.
Un certain nombre de clichés socio-culturels se retrouvent dans la recherche. Les femmes sont ainsi plus présentes dans les domaines scientifiques liés aux soins et à la relation aux autres : sciences humaines, du langage ou de l’éducation, médecine. A l’inverse, les hommes dominent les sciences de l’ingénieur, la robotique, l’aéronautique, les mathématiques, la physique des hautes énergies.
Pour caricaturer, c’est un peu comme si, même grands, les garçons devaient continuer à jouer aux voitures et aux vaisseaux spatiaux et les filles à la poupée. De nombreuses enquêtes ont montré que l’image de la science (aussi bien les sciences humaines que les sciences exactes) était essentiellement masculine et c’est un préjugé tenace.
Dans les universités et le monde académique :
- on s’aperçoit par exemple que, pour 1 article dont le premier auteur est une femme, on a presque deux fois plus (1,93) d’études dont l’auteur principal est un homme
- quand des femmes parviennent à publier des articles dans une « position déterminante » (seul auteur, premier auteur ou dernier auteur), ceux-ci reçoivent par la suite moins de citations que lorsque des hommes figurent dans ces positions privilégiées
- les femmes ont du mal à obtenir ces places de choix dans les grands programmes scientifiques internationaux et qu’elles pâtissent d’un déficit de citations à l’étranger.
Pour plus d’informations, consultez l’étude Alma Mater, Homo sapiens II, « Les inégalités entre femmes et hommes dans les universités francophones de Belgique.