Données quantitatives et qualitatives
Les femmes sont sur-représentées dans les emplois à temps partiel, occupent la plupart des emplois précaires, montent moins facilement dans la hiérarchie, et font une double journée en s’occupant des tâches domestiques.
Le taux d’emploi en Belgique chez les femmes entre 25 et 54 ans est passé de 54,6% (en 1990) à 74,4 % (en 2010). Toutefois, 44,3 % des femmes salariées travaillent à temps partiel contre seulement 9,3 % des hommes. Les femmes isolées et encore plus les mères célibataires sont, pour ces raisons, susceptibles de basculer dans la pauvreté. Ainsi, « l’homme le plus pauvre de Wallonie est une femme » car divers facteurs aggravent le risque de paupérisation des femmes en plus du travail à temps partiel. Notamment :
- les droits dérivés comme en fiscalité « le quotient familial »
- les interruptions de carrières qui ont une incidence sur le développement des carrières et sur les pensions
- la persistance de l’écart salarial
- les freins à l’accès aux emplois à̀ responsabilité et mieux rémunérés
Les femmes travaillent majoritairement dans le secteur tertiaire, et en particulier dans le nettoyage et les soins aux personnes. Les hommes travaillent majoritairement dans le secteur secondaire. Le tableau ci-dessous, établi par Alter Egales en 2015, montre la proportion d’hommes et de femmes dans certaines professions en Belgique :

De plus, les ségrégations horizontale et verticale du marché du travail sont facilement observables en Belgique. « Seulement un quart des salariés travaillent dans des fonctions « mixtes », où il y a à peu près autant de femmes que d’hommes, alors que 66% des hommes occupent des fonctions principalement masculines et 62% des femmes occupent des fonctions principalement féminines. La majorité des femmes, 53%, ont un homme pour supérieur hiérarchique direct, alors que seulement 11% des hommes ont une femme pour supérieure hiérarchique directe. Ces données illustrent bien la répartition sexuée des rôles, aussi bien en termes de ségrégation horizontale, c’est-à-dire des métiers à dominante féminine ou masculine, que de ségrégation verticale, c’est-à-dire selon la ligne hiérarchique ». Rapport Alterégales 2015
L’écart salarial entre femmes et hommes est toujours une réalité en Belgique. Selon une étude de l’Institut pour l’Egalité des Femmes et des Hommes, en 2012, cet écart est de :
- En salaire horaire brut, en 2012 : 9%
- En salaire annuel brut, en 2012 : 22% - ce calcul sur une base annuelle permet d’inclure le travail à temps partiel dont les femmes représentent la majorité.