Statut des sportifs et des sportives

Si les garçons sont souvent orientés vers des sports collectifs où ils acquièrent les codes de la socialisation en non-mixité et des capacités de spatialisation, les filles sont souvent dirigées vers des sports individuels nécessitant une plus grande autodiscipline et peu propices à l’apprentissage de la solidarité.

De plus, « la référence culturelle sportive dominante est celle du masculin, c'est-à-dire que, dans les référents historiques et médiatiques (athlètes connus et sports médiatisés), les figures masculines sont prédominantes. En outre, des caractéristiques stéréotypées masculines comme la force, la combativité, l’assertivité, le goût du risque... sont souvent présentées comme typiques, voire nécessaires à la pratique sportive, ce qui renforce l’association sport et masculin. »

Le statut de l’athlète entre aussi en ligne de compte. Un sportif de haut niveau n'est pas obligatoirement un sportif professionnel. Il le devient à partir du moment où il est rémunéré pour la pratique de son sport (avec un salaire que lui verse son club ou la fédération, des sponsors...). Les hommes ont beaucoup plus souvent le statut d’athlètes professionnels que les femmes et quand elles accèdent à ce statut, les inégalités de salaire persistent. Par exemple, dans le football, les femmes ne touchent que 25% du salaire des hommes.