Sexualité et droits humains
La sexualité fait bel et bien l’objet de droits humains spécifiques, à savoir, les « droits sexuels et reproductifs », qui incluent le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité, le droit à la vie privée ou encore le droit de ne pas être soumis-e à la violence. Ces droits reposent par ailleurs sur d’autres, comme le droit à l’information, à l’éducation et aux moyens nécessaires pour les mettre en œuvre (avoir accès à une consultation médicale, acheter un moyen contraceptif, ...).
Les droits à l’Interruption Volontaire de Grossesse et à la contraception sont au centre des revendications féministes. Ces deux combats menés de front défendent le fait que les femmes ont le droit de disposer de leur corps librement, et ceci dans les conditions de sécurité optimales. Cela inclut la possibilité de choisir si elles veulent ou non un enfant, quand et avec qui. Ceux-ci comportent également tout ce qui a trait au « droit au plaisir » et à « la liberté sexuelle ». C’est pourquoi la lutte pour maintenir/permettre une IVG et une contraception, libérée de toutes stigmatisation et gratuite, continue aujourd’hui.
La sexualité est régulée par des normes sociales qui peuvent varier selon les sociétés et les époques (virginité obligatoire pour les filles jusqu’au mariage, condamnation ou acceptation des pratiques homosexuelles, interdiction des rapports sexuels en dehors du mariage…). En Belgique, de nombreuses mesures en faveur des droits des femmes ont déjà été prises comme la dépénalisation et le remboursement de l'IVG, le remboursement de la contraception pour les jeunes de moins de 21 ans, ou l'adoption d'une législation autorisant le mariage et l'adoption par les personnes de même sexe.