Stratégies
Stratégies
Présenter des exemples de femmes ayant marqué les mathématiques et l’informatique
- Hypathie, mathématicienne égyptienne (IVe s. av. J.-C.) traita de la géométrie euclidienne (en réécrivant les Éléments d’Euclide qu'elle commenta). On lui doit aussi des écrits, des «commentaires» comme on dit généralement, relatifs aux sections coniques d'Apollonius et à l'arithmétique de Diophante.
- Émilie Le Tonnelier de Breteuil, marquise de Châtelet, physicienne (1706-1749),aida Leibniz et Euler dans leurs travaux de mathématiciens.
- Agnesi Maria Gaetana, italienne (1718-1799), fut la première femmeà éditer des travaux mathématiques, mais aussi la première à obtenir une chaire de mathématiques (et de philosophie) dans une université. Une courbe algébrique célèbre porte son nom : préalablement étudiée par Fermat et Grandi, il s'agit d'une courbe algébrique de degré 3, dite aussi sorcière d'Agnesi. Son équation est du type : y = a3/(a2+ x2) , a est une constante positive.
- Marie Sophie Germain (1777-1831) est une des premières mathématiciennes françaises. Autodidacte, reconnue pour un théorème sur les nombres premiers, elle fut la première femme à être admise aux cours de l'Académie des sciences. Ses travaux mathématiques portèrent sur l'étude des surfaces (en particulier de leur courbure) et sur la théorie des nombres.
- Mary Somerville (1780-1872),scientifique et mathématicienne écossaise. Elle est l'une des deux premières femmes admises à la Royal Astronomical Society. Le collège de Somerville à Oxford a été nommé en son honneur. En 1831, elle publie « The Mechanism of the Heavens », qui connut un grand succès. Il s’agit d’une traduction de la « Mécanique Céleste » de Laplace, qui popularisa cette œuvre. En 1948, elle publia « Physical Geography » qui est le premier livre en Angleterre sur la surface physique de la Terre. De plus, elle amena John Couch Adams à chercher et découvrir la planète Neptune.
- Ada Lovelace : Née en 1815, elle est considérée comme la première programmeuse de l’histoire. Elle écrit le premier algorithme destiné à une machine mise au point par Charles Babbage. Cet algorithme très détaillé sert à calculer une suite de nombres rationnels.
- Mary Everest Boole (1832-1916), mathématicienne anglaise et auteure d’ouvrages didactiques sur les mathématiques. Ses idées progressistes sur l'éducation incluaient l'encouragement des enfants à explorer les mathématiques à travers des activités ludiques telles que la couture en courbe qui est l’une de ses contributions les plus notables dans le domaine des manipulations physiques. Ceci a aidé à encourager les connexions des concepts mathématiques aux sources extérieures.
- Sofya Kovaleskaya, née Corvin-Krukouskaya (1850-1891), russe, première femme européenne à obtenir un doctorat et à devenir professeure à l’université (Stockholm). Son étude novatrice, en mécanique, sur le problème de la rotation d’un corps autour d’un point fixe,lui valut le prix de l’Académie des sciences de Paris (1888).
- Ellen Amanda Hayes (1851-1930), mathématicienne américaine. Elle a lutté contre la sous-représentation des femmes en mathématiques et en sciences. Elle l'expliquait par la pression sociale, une trop grande attention accordée à l'apparence féminine, le manque d'offres d'emploi dans ces domaines pour les femmes et le manque d'écoles permettant aux étudiantes de choisir les filières mathématiques et scientifiques.
- Alicia Boole Stott (1860-1940),mathématicienne anglaise, spécialistes des polytopes. Elle a popularisé le terme de polytope, inventé par Reinhold Hoppe en 1882.
- Virginia Ragsdale (1870-1945), enseignante et mathématicienne spécialisée dans les courbes algébriques.
- Emmy Noether, allemande (1882-1935), défendit une thèse consacrée aux invariants algébriques et enseigna ensuite bénévolement à l’Université de Erlangen qu’elle quitta en 1933, en raison de ses origines juives, pour l’université de Bryn Mawr. Elle a démontré que derrière chaque symétrie des lois de la nature se cache la conservation d’une certaine quantité physique, loi mieux connue sous le nom de « Théorème de Noether ». Emmy Noether doit dès lors être considérée comme la mèrede l'algèbre moderne : structures d'anneaux, théorie des idéaux (1921), algèbre non commutative. En introduisant les structures algébriques dans la théorie naissante de la topologie, elle est aussi à l'origine (1925) de la topologie algébrique (on parlait alors de topologie combinatoire).
- Marguerite Lehr (1898-1988), mathématicienne américaine qui a étudié la géométrie algébrique et l’enseignement des mathématiques. Elle était un membre de l’ « Association américaine pour l'avancement des sciences », de l' « American Mathematical Society », de l' « Institut de statistiques mathématiques » et de l' « Association Mathématique d'Amérique ».
- Mary Lucy Cartwright (1900-1998), mathématicienne britannique. Ses contributions recouvrent de nombreux domaines : fonctions réelles ou complexes, holomorphes, topologie, équations différentielles,...
- Irmgard Flugge-Lotz (1903-1974), mathématicienne américaine et ingénieure aérospatiale. Elle est la première femme professeure d'ingénierie à l'Université de Stanford en 1961 et elle est aussi la première femme ingénieure à être élue en tant que membre de l'Institut américain d'aéronautique et d'astronautique. Elle a été une pionnière dans le développement de la théorie du contrôle automatique discontinu.
- Rozsa Péter (1905-1977), mathématicienne hongroise. Elle est connue pour ses travaux sur la théorie des fonctions récursives ; en particulier, pour la fonction de seulement deux variables,connue aujourd'hui sous le nom de fonction d'Ackermann, variante de la fonction originelle.
- Marie-Louise Dubreil-Jacotin, française (1905-1972), fut la première femme à obtenir une chaire universitaire en France. En 1955, elle est professeureà la faculté des sciences de Poitiers sur une chaire de calcul différentiel mais aussi à Paris en tant que directrice de recherches au CNRS.
- Julia Bowman-Robinso (1919-1985), mathématicienne américaine. Elle est surtout connue pour ses travaux sur la résolution du dixième problème de Hilbert.
- Paulette Libermann (1919-2007), mathématicienne française spécialisée dans la géométrie différentielle.
- Olga Ladyzhenskaya (1922-2004), mathématicienne russe. Elle est connue pour ses travaux sur l'équation aux dérivées partielles, les différences finies, les équations de Navier-Stokes et la dynamique des fluides.
- Huguette Delavault (1924-2003),mathématicienne française, professeure des universités en mathématiques. Elle a également beaucoup œuvré pour l'amélioration de la place des femmes dans les instances scientifiques, entre autres, en soutenant dès sa création en 1987 l'associationFemmes et Mathématiques. De plus, elle est membre fondatrice en 2000 de l'association Femmes & Sciences.
- Louise Hay (née Szmir), française (1935-1989), est réputée dans le monde scientifique pour ses recherches en logique mathématique et en informatique théorique. Le Comité de l'Association pour les femmes en mathématiques a créé le « Prix Louise Hay » pour récompenser les contributions à l'enseignement des mathématiques. En 1980, Louise Hay est nommée Cheffe du Département de mathématiques de l'Université de l'Illinois, qui deviendra plus tard le Département de Mathématiques, Statistiques et Informatique, devenant à ce moment l'une des premières femmes à diriger un Département de recherche en mathématiques aux États-Unis. Elle resta à la tête de ce département jusqu'à son décès.
- Yvonne Choquet-Bruhat, française (1923- ) dont les travaux en mathématiques, directement lié
es à ses recherches en mécanique relativiste, portent notamment sur les équations aux dérivées partielles. Ses recherches couvrent un domaine très large de la connaissance allant de la première preuve mathématique de l’existence de solutions de la théorie relativiste de la gravitation d'Einstein à l’étude de la conversion d’ondes électromagnétiques en ondes gravitationnelles (ou l’inverse) au voisinage d’un trou noir. Elle a créé de nouvelles méthodes mathématiques qui ont fourni une base solide pour l’étude de plusieurs théories physiques : théorie de la relativité générale, hydrodynamique relativiste, théories de jauges non-abéliennes, théorie de la supergravité,… Certaines des nouvelles formulations de la théorie de la gravitation d’Einstein qu’elle a introduites ont conduit à des progrès récents spectaculaires en relativité numérique, notamment pour le calcul des ondes gravitationnelles émises lors de l’effondrement et de la fusion de deux trous noirs. - Nicole Desolneux-Moulis (1943-1999), mathématicienne, spécialiste de la géométrie des variétés de dimension infinie et des systèmes hamiltoniens.
Aujourd’hui encore, des femmes marquent les mathématiques de leurs travaux. Ainsi, Sylvia Serfaty et Nalini Anantharaman viennent de recevoir le prix Henri-Poincaré. Ce prix, décerné à l'occasion du Congrès international de physique mathématique, vient saluer leurs travaux dans le domaine des équations aux dérivées partielles et en théorie des systèmes dynamiques.